Com muito pouco você
apoia a mídia independente
Opera Mundi
Opera Mundi APOIE
  • Política e Economia
  • Diplomacia
  • Análise
  • Opinião
  • Coronavírus
  • Vídeos
  • Podcasts
Política e Economia

Le Venezuela et le droit de manifester

Encaminhar Enviar por e-mail

Les médias occidentaux présentent la décision du Tribunal comme une atteinte aux libertés fondamentales

Salim Lamrani

2014-04-29T18:25:00.000Z

Receba nossas notícias e novidades em primeira mão!

Les médias occidentaux présentent la décision du Tribunal Suprême de Justice de soumettre le droit à manifester à l’obtention d’une autorisation préalable comme une atteinte aux libertés fondamentales. Or, ce principe est en vigueur dans la plupart des démocraties occidentales.

Sollicité par l’une des cinq municipalités de Caracas, le Tribunal Suprême de Justice s’est prononcé le 24 avril 2014 sur le droit à manifester. Selon la plus haute entité judiciaire du pays, « les citoyens ont le droit de manifester pacifiquement et sans armes, sans autres contraintes que ce qu’exige la loi […].Les organisations politiques ainsi que tous les citoyens ont l’obligation de déposer une demande d’autorisation auprès des autorités civiles de la juridiction correspondante, pour pouvoir exercer entièrement leur droit constitutionnel à manifester pacifiquement 1 ».

Le pays est en effet frappé depuis plus de deux mois par des violences, orchestrées par l’opposition. Le bilan est lourd : 41 personnes ont perdu la vie, dont cinq gendarmes et un procureur de la République, 700 personnes ont été blessées et les dégâts matériels dépassent les 10 milliards de dollars 2.

Les médias occidentaux se sont immédiatement fait porte-paroles de la droite vénézuélienne et ont dénoncé une décision liberticide. Ainsi, selon Associated Press, qui cite l’opposition, le Venezuela se trouve désormais « dans un Etat d’Exception permanent et [les citoyens ne peuvent] exercer le droit de manifestation que lorsque l’Etat le permettra ». Selon l’agence étasunienne, la décision du Tribunal suprême « détruit les droits de l’homme 3 » et constitue « la dernière tentative du gouvernement de museler la dissidence 4 ». Pour le quotidien espagnol El País, « le Tribunal suprême vénézuélien limite le droit à la manifestation pacifique » et porte atteinte aux « droits des citoyens et aux libertés démocratiques 5 ». Pour l’Agence France Presse, « cette décision est contraire aux principes démocratiques 6 ». Quant au journal Le Monde, cette décision vise « à limiter le droit à manifester 7 ».

Néanmoins, la presse occidentale oublie de rappeler que dans la plupart des pays démocratiques, obtenir l’autorisation des autorités pour toute manifestation est la norme générale. Ainsi, en France, aucune manifestation ne peut avoir lieu sans l’autorisation expresse de la Préfecture de police. Par exemple, la préfecture de Paris exige que la demande d’autorisation soit effectuée « au moins un mois avant la date de manifestation ». De plus, « ce délai est porté au minimum à trois mois si l'événement projeté rassemble une foule importante 8 ».

Par ailleurs, « chaque demande doit comporter tous renseignements utiles sur l'organisateur (personne physique ou morale) et sur la manifestation (nature, date, lieu, horaire, nombre de participants…) ». Les organisateurs sont dans l’obligation de « souscrire une police d’assurance garantissant au plan de la responsabilité civile tous les risques relatifs à la manifestation projetée (participants, public, et ouvrages publics. La police d'assurance doit comporter la garantie maximale […] calculée en fonction de l'événement assuré, à l'égard des risques suivants : dommages corporels, matériels et immatériels ».

En France, les organisateurs de manifestations sont pénalement responsables de tous les dégâts susceptibles d’être causés lors de l’événement. La Préfecture de police insiste sur ce point : « L'organisateur doit assumer la charge de la sécurité générale sur le site affecté à la manifestation. En cas de dommages ayant pour cause l'imprudence ou la négligence, la responsabilité civile, voire pénale, de l'organisateur peut être engagée sur le fondement des articles 1382 et suivants du code civil et des articles 121-1, 121-2, 223-1 et 223-2 du code pénal 9 ».

Ainsi, la Préfecture de Police de Paris refuse des dizaines de demandes chaque semaine. Elle en rappelle les principales raisons : « non-respect du délai de dépôt de la demande ; animation posant des problèmes de sécurité, d’ordre public ou de circulation ; refus de l’organisateur d’accepter les obligations ou prescriptions présentées par la préfecture de police ; dossier modifié en cours d’instruction et aggravant les sujétions des services de police ; avis défavorable de la Mairie de Paris ou d’un service consulté ; incompatibilité entre l’animation envisagée et le lieu choisi ; organisateur n’ayant pas respecté ses obligations lors d’une demande antérieure ou ayant méconnu les prescriptions de la préfecture de police, etc. 10 ) ».

Loin d’être liberticide, la décision du Tribunal Suprême de Justice du Venezuela s’apparente à ce qui existe dans la plupart des démocraties occidentales. Ainsi, au vu des derniers événements violents survenus lors des rassemblements, l’opposition vénézuélienne n’aurait absolument aucune chance d’obtenir une autorisation de manifester dans la Patrie des droits de l’homme qu’est la France.

* Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité (Paris, Editions Estrella, 2013) et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

1. Jorge Rueda, « Prohíben manifestaciones sin permisos en Venezuela », Associated Press, 25 avril 2014.
2. Salim Lamrani, “Se a oposição venezuelana fosse francesa”, Opera Mundi, 11 avril 2014.
3. Jorge Rueda, « Prohíben manifestaciones sin permisos en Venezuela », op. cit.
4. Jorge Rueda, « Protestan en Venezuela contra plan educativo y restricciones a manifestaciones », Associated Press, 26 avril 2014.
5. Alfredo Meza, « El Supremo venezolano limita el derecho a la protesta », El País, 25 avril 2014.
6. Agence France Presse, « Protestan en Venezuela contra plan educativo y restricciones a manifestationes », 26 avril 2014.
7. Le Monde, « Venezuela : l’opposition dans la rue contre une réforme de l’éducation », 27 avril 2014.
8. Préfecture de Police de Paris, « Manifestation sur la voie publique ou sur tout espace ouvert au public », Ministère de l’Intérieur. (site consulté le 28 avril 2014).
9. Ibid.
10. Ibid.

Você que chegou até aqui e que acredita em uma mídia autônoma e comprometida com a verdade: precisamos da sua contribuição. A informação deve ser livre e acessível para todos, mas produzi-la com qualidade tem um custo, que é bancado essencialmente por nossos assinantes solidários. Escolha a melhor forma de você contribuir com nosso projeto jornalístico, que olha ao mundo a partir da América Latina e do Brasil.

Contra as fake news, o jornalismo de qualidade é a melhor vacina!

Faça uma
assinatura mensal
Faça uma
assinatura anual
Faça uma
contribuição única

Opera Mundi foi criado em 2008. É mais de uma década de cobertura do cenário político internacional, numa perspectiva brasileira e única. Só o apoio dos internautas nos permite sobreviver e expandir o projeto. Obrigado.

Eu apoio Opera Mundi
Constituinte no Chile

'Base de um Chile mais justo', diz presidente da Constituinte na entrega de texto final

Encaminhar Enviar por e-mail

Ao cumprir um ano de debate, Convenção Constitucional encerra trabalhos com entrega de nova Carta Magna a voto popular

Michele de Mello

Brasil de Fato Brasil de Fato

São Paulo (Brasil)
2022-07-04T21:39:54.000Z

Receba nossas notícias e novidades em primeira mão!

Aconteceu a última sessão da Constituinte chilena nesta segunda-feira (04/07) com a entrega de uma nova proposta de Constituição para o país. 

"Esta proposta que entregamos hoje tem o propósito de ser a base de um país mais justo com o qual todos e todas sonhamos", declarou a presidente da Convenção Constitucional, María Elisa Quinteros. 

Após um ano de debates, os 155 constituintes divulgaram o novo texto constitucional com 178 páginas, 388 artigos e 57 normas transitórias.

O presidente Gabriel Boric participou do ato final da Constituinte e assinou o decreto que convoca o plebiscito constitucional do dia 4 de setembro, quando os chilenos deverão aprovar ou rechaçar a nova Carta Magna.

"Hoje é um dia que ficará marcado na história da nossa Pátria. O texto que hoje é entregue ao povo marca o tamanho da nossa República. É meu dever como mandatário convocar um plebiscito constitucional, e por isso estou aqui. Será novamente o povo que terá a palavra final sobre o seu destino", disse.

No último mês, os constituintes realizaram sessões abertas em distintas regiões do país para apresentar as versões finais do novo texto constitucional. A partir do dia 4 de agosto inicia-se a campanha televisiva prévia ao plebiscito, que ocorre em 4 de setembro. 

Embora todo o processo tenha contado com ampla participação popular, as últimas pesquisas de opinião apontam que a nova proposta de constituição poderia ser rejeitada. Segundo a pesquisa de junho da empresa Cadem, 45% disse que votaria "não", enquanto 42% dos entrevistados votaria "sim" para a nova Carta Magna. No entanto, 50% disse que acredita que vencerá o "aprovo" no plebiscito de setembro. Cerca de 13% dos entrevistados disse que não sabia opinar.

Reprodução/ @gabrielboric
Presidente da Convenção Constitucional, María Elisa Quinteros, e seu vice, Gaspar Domínguez, ao lado de Gabriel Boric

"Além das legítimas divergências que possam existir sobre o conteúdo do novo texto que será debatido nos próximos meses, há algo que devemos estar orgulhosos: no momento de crise institucional e social mais profunda que atravessou o nosso país em décadas, chilenos e chilenas, optamos por mais democracia", declarou o chefe do Executivo. 

Em 2019, Boric foi um dos representantes da esquerda que assinou um acordo com o então governo de Sebastián Piñera para por fim às manifestações iniciadas em outubro daquele ano e, com isso, dar início ao processo constituinte chileno.

Em outubro de 2020 foi realizado o plebiscito que decidiu pela escrita de uma nova constituição a partir de uma Convenção Constitucional que seria eleita com representação dos povos indígenas e paridade de gênero.

"Que momento histórico e emocionante estamos vivendo. Meu agradecimento à Convenção que cumpriu com seu mandato e a partir de hoje podemos ler o texto final da Nova Constituição. Agora o povo tem a palavra e decidirá o futuro do país", declarou a porta-voz do Executivo e representante do Partido Comunista, Camila Vallejo.

A composição da Constituinte também foi majoritariamente de deputados independentes ou do campo progressista. Todo o conteúdo presente na versão entregue hoje ao voto público teve de ser aprovado por 2/3 do pleno da Convenção para ser incluído na redação final.

Com minoria numérica, a direita iniciou uma campanha midiática de desprestígio do organismo, afirmando que os deputados não estariam aptos a redigir o novo texto constitucional. Diante dos ataques, o presidente Boric convocou os cidadãos a conhecer a fundo a nova proposta, discutir de maneira respeitosa as diferenças e votar pela coesão do país, afirmando não tratar-se de uma avaliação do atual governo, mas uma proposta para as próximas décadas. 

"Não devemos pensar somente nas vantagens que cada um pode ter, mas na concordância, na paz entre chilenos e chilenas e pela dignidade que merecem todos os habitantes da nossa pátria", concluiu o chefe de Estado.

Você que chegou até aqui e que acredita em uma mídia autônoma e comprometida com a verdade: precisamos da sua contribuição. A informação deve ser livre e acessível para todos, mas produzi-la com qualidade tem um custo, que é bancado essencialmente por nossos assinantes solidários. Escolha a melhor forma de você contribuir com nosso projeto jornalístico, que olha ao mundo a partir da América Latina e do Brasil.

Contra as fake news, o jornalismo de qualidade é a melhor vacina!

Faça uma
assinatura mensal
Faça uma
assinatura anual
Faça uma
contribuição única

Opera Mundi foi criado em 2008. É mais de uma década de cobertura do cenário político internacional, numa perspectiva brasileira e única. Só o apoio dos internautas nos permite sobreviver e expandir o projeto. Obrigado.

Eu apoio Opera Mundi
Receba nossas notícias e novidades em primeira mão!
Opera Mundi

Endereço: Avenida Paulista, nº 1842, TORRE NORTE CONJ 155 – 15º andar São Paulo - SP
CNPJ: 07.041.081.0001-17
Telefone: (11) 4118-6591

  • Contato
  • Política e Economia
  • Diplomacia
  • Análise
  • Opinião
  • Coronavírus
  • Vídeos
  • Expediente
  • Política de privacidade
Siga-nos
  • YouTube
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Google News
  • RSS
Blogs
  • Breno Altman
  • Agora
  • Bidê
  • Blog do Piva
  • Quebrando Muros
Receba nossas publicações
Receba nossas notícias e novidades em primeira mão!

© 2018 ArpaDesign | Todos os direitos reservados